LE SEXISME

Tout d'abord qu'est-ce que le sexisme ?

Le mot “sexisme” a été employé pour la première fois par Pauline M. Leet le 18/11/1965 lors d'un forum étudiant pendant la 2e vague féministe. Bien évidemment le sexisme existe depuis bien plus longtemps ! C’est une attitude discriminatoire fondée sur le sexe ou sur le genre de la personne, il est lié aux préjugés, aux stéréotypes et à la croyance qu'un genre et au-dessus de l'autre.

Voici une vidéo qui peut aider à mieux comprendre:
Le sexisme c'est quoi

Qu'est ce-que cela provoque ?

La forme extrême du sexisme entraîne des violences en tout genre : des meurtres, des insultes, des menaces, des humiliations, de la sexualisation, des commentaires sur l'apparence, des langages et blagues sexistes qui montrent un sentiment d'insécurité constant. Il peut également entraîner le harcèlement sexuel, le viol ou toute forme de violence sexuelles. Il met également en lumière l'inégalité hommes-femmes.

Quels impacts provoque-t-il ?

Le sexisme peut avoir un impact individuel : avoir une mauvaise image de soi, une auto-limitation de sa liberté et de son orientation et peut provoquer de l'auto sabotage. Il peut également avoir un impact collectif : des inégalités, du renforcement des rôles traditionnels et la préservation des privilèges. L'impact est encore plus dur lorsqu'on prend en compte l'origine ethnique, l'âge, le handicap, l'origine sociale, la religion, et l'identité de genre ou la sexualité. Le monde entier se bat mais continue de subir ce fléau.

Le sexisme au quotidien :

De nos jours le sexisme se trouve partout :

-Aussi bien dans le langage et la communication par l'utilisation générique de “il” ou “lui”, les couvertures d'une publication avec uniquement des hommes en rapport au métier de la mécanique, l'utilisation du terme masculin d'un métier pour une femme, la nudité gratuite sur les campagnes de communication, etc... Le langage et la communication rendent visible ou non les personnes et rabaissent leur contribution sociale, ils façonnent notre pensée et influencent nos actions : si nous sommes face à du langage discriminatoire et sexiste, alors nous adopterons une attitude et des comportements sexistes. Une remédiation pour cela serait d’employer le masculin et le féminin pour le public mixte, faire attention au langage et aux images sensibles au genre de la personne, des manuels de communication sensibles au genre des différents publiques.

-Mais cela est également visible sur les médias internet etc, où nous pouvons constater des représentations sexualisées des femmes dans les médias, un rejet de la faute sur les victimes lors de violences faites aux femmes, un détournement de sujet sur l'apparence physique plutôt que sur le sujet abordé par les femmes journalistes, des offres d'emploi réservé aux hommes, ect... Les médias font passer des messages sexistes qui influencent les enfants, limitent les propres choix de la vie, donnent l'impression aux hommes qu'ils sont le gardien du savoir, du pouvoir et que les femmes sont des objets et il entraîne également acceptation de commentaires sexistes sur l'apparence. Pour empêcher cela il faudrait des formations professionnelles des médias et communication sur l'égalité hommes-femmes, pas de stéréotypes dans les pubs, ect...

-La justice est un lieu où il y a également de sexisme ; comme lorsqu'un juge laisse entendre dans une affaire face à une victime de violences sexuelles “qu'elle l'a bien cherché”, des commentaires sexistes par un professionnel du droit face à une collègue, un manque de sérieux par les policiers face aux femmes qui portent plaintes. Cela entraîne des abandons de poursuites, de la méfiance envers la justice et un rabaissement des femmes. Pour empêcher cela, différents moyens existent comme : la formation du personnel juridique et l'application de la loi, une déconstruction des stéréotypes et également un jugement fondé sur des faits, comportements et contextes plutôt que sur les vêtements d'une victime.

-L'éducation est probablement le milieu où le sexisme est le plus banalisé ; nous pouvons le voir dans les manuels d'école des images stéréotypées de l'homme et de la femme, des commentaires du personnel sur l'apparence et des commentaires sexualisés, du harcèlement sur des élèves qui ne “respectent” pas les stéréotypes et également une absence de sensibilisation. Cela entraîne une influence forte des perceptions et comportements que peuvent avoir les élèves, un climat sexiste peut affecter les résultats d’un ou d'une étudiant(e) et également entraîner la limitation des choix de carrière. Pour remédier à cela, il faudrait des changements des manuels scolaires, une disponibilité de plaintes face à un personnel sexiste et éventuellement une formation du personnel.

Il y a bien évidemment d’autre domaines où règne le sexisme comme la culture et le sport, ou encore le lieu de travail ou plus fréquemment la sphère privée.

L’actualité

Aujourd'hui, La France et plusieurs autres pays subissent des actes sexismes :

• 66% des filles de 16 à 18ans ont été témoins ou confrontées à un langage sexiste en cours au Royaume Unis

• 59% des femmes ont signalé du harcèlement de rue à Amsterdam

• 76% ne sont pas autant prises au sérieux que les hommes en Serbie

• 75% des sources et sujets d'informations en Europe sont des hommes

• 63% des femmes journalistes sont confrontées à de abus verbaux

• Les femmes passent 2 fois plus de temps sur les tâches ménagères que les hommes

• 50% des jeunes femmes ont subi des injustices, humiliations parce qu'elles sont des femmes

• 58% des élues du parlement ont été cible d'attaques sur les réseaux

• 99% des femmes disent avoir été victimes d'un acte ou commentaire sexiste en 2019

• 92% des jeunes trouvent que c'est un problème dans la société

Le combat :

Pour faire face, 81 % des victimes du sexisme ont déjà adopté des stratégies d’évitement : ne pas demander certains postes, ne pas oser demander d'augmentation, ne pas porter certaines tenues vestimentaires, ne pas prendre la parole en public, éviter certains collègues, etc. Limiter les risques d’expositions représente une réaction de protection légitime… mais qui pèse sur les évolutions de carrière des collaboratrices, et sur l’égalité des chances entre hommes et femmes. Près des deux tiers des victimes du sexisme ne souhaitent pas dénoncer ces comportements, soit parce qu’elles les ont intégrés comme « normaux », soit parce qu’elles craignent des représailles.

Grandes figures : De nombreuses femmes ont lutté contre le sexisme : Simone de Beauvoir (en France), Simone Veil, Rosa Parks (aux USA), Malala Yousafzai (au Pakistan), Marguerite Yourcenar (à Bruxelles), Olympe de Gouges (en France également) et bien d'autres. Simone de Beauvoir est souvent considérée comme une théoricienne importante du féminisme, notamment grâce à son livre Le Deuxième Sexe publié en 1949, elle a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970. Olympe de Gouges est une femme de lettres française, devenue une femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français et est souvent prise pour emblème par les mouvements pour la libération des femmes. Malala Yousafzai qui est un symbole de la lutte pour l'éducation des filles. Les Grandes Actions : Le Haut Conseil à l’Egalité appelle au lancement d’un premier Plan national contre le sexisme 2019-2022 qui porte l’exigence d’une culture des droits et de l’égalité femmes-hommes reposant sur 5 axes : • Mieux mesurer le sexisme, par le financement d’une enquête d’opinion annuelle, qui interroge notamment chacun.e sur les actes sexistes dont il ou elle est l’auteur ; • Faire reculer le sexisme en permettant de mieux le repérer, par des campagnes de sensibilisation, la formation des professionnel.le.s, en particulier des médias, des arts et de la communication et par la reconnaissance d’une journée nationale contre le sexisme ; • Faire reculer le sexisme en condamnant davantage les auteurs. Cela implique la formation des professionnel.le.s de la sécurité et de la justice ; • Accompagner les victimes de sexisme en renforçant les financements des associations qui les accompagnent ; • Garantir une action publique exempte de tout sexisme : allocation des financements publics dans une perspective d’éga-conditionnalité, diplomatie féministe – notamment à court-terme par la promotion des droits sexuels et reproductifs des femmes dans le cadre du G7 - et lutte contre le sexisme dans toutes les politiques sectorielles, y compris contre le cyberharcèlement et les discours de haine en ligne.

Les mouvements

- Sexisme, pas notre genre

- « NousToutes »

- Le mouvement féministe et encore pleins d’autres

Le combat perdure encore tous les jours et nous pouvons tous lutter et faire face au sexisme !