MUSAEUM

Les pièces de théâtre


Les Fourberies de Scapin


Les Fourberies de Scapin est une comédie en trois actes, représentée pour la première fois en 1671. C’est l’une des dernières pièces de Molière, dans laquelle il met tout son talent de dramaturge au service d’une forme qu’il affectionne tout particulièrement : la farce. Elle met en scène les roueries d’un valet, Scapin, qui se joue de ses maitres. Fortement inspirée par la Commedia dell’Arte, une forme de farce à l’italienne qui remporte alors un grand succès en France, elle repose sur un principe d’exagération et de caricature. Pour cela, elle n’emporta qu’un succès modéré auprès des auteurs de l’époque, qui préféraient la mesure. Pour autant, elle demeure l’une des pièces de Molière les plus jouées, et fait partie aujourd’hui du répertoire des pièces classiques.
Représentation le mercredi à 10h.

Les Producteurs

Les Producteurs
Alexis Michalik nous présente sa nouvelle pépite, très différente de ses dernières créations. Les Producteurs est un musical complètement décalé et farfelu. Commençons par le scénario : un producteur ruiné rencontre un comptable névrosé. Ensemble, ils décident d’adapter ce qui devra être la daube du siècle : une comédie musicale sur Hitler. Le scénario est burlesque, les dialogues et tableaux légèrement grossiers et ont un peu mal vieilli (les blagues sur les homos maniérés et les cougars, un peu dépassées). Néanmoins, la magie opère : les costumes sont sublimes, les chorégraphies millimétrées et les décors (signés Juliette Azzopardi) sont absolument superbes. On est transportés en plein Broadway, et à ce titre Michalik n’a rien à envier aux grosses productions américaines. Les comédiens sont entraînants, bons chanteurs et bons danseurs, rien n’est laissé au hasard ! En définitive, si côté humour les répliques laissent parfois un peu à désirer, tous les ingrédients d’une bonne comédie musicale sont réunis. On passe un très bon moment avec ce spectacle débordant d’énergie !
Représentation le mercredi à 14h.

Antigone

Antigone
  • Durée: 1h56
  • Réalisé par: Jean Anouilh
  • Avec: Barbara Schulz, Robert Hossein, Bernard Dhéran,...
  • Genre: tragédie
Dans la ville de Thèbes, après la mort d'Oedipe, ses deux fils, Polynice et Étéocle, décidèrent de régner chacun un an. Mais Étéocle, au terme de la première année, refusa de quitter le trône. Après une guerre terrible où ils se sont entretués, Créon, leur oncle, prit le pouvoir, ordonna des funérailles somptueuses pour Étéocle, mort en défendant sa patrie, tandis qu'à l'égard du traître Polynice, à titre d'exemple, il promulgua que «Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort» et décrétaque son corps, laissé sans sépulture, devait pourrir sur le sol, ce qui, pour les Grecs, était la sanction la plus terrible. La « petite Antigone », leur soeur, rompt avec son fiancé, Hémon, le fils de Créon, sans lui dire pourquoi et, malgré les conseils de sa soeur, Ismène, passant outre cet ordre, rend au défunt les honneurs funèbres en le recouvrant, avec sa pelle d'enfant, d'un peu de terre. Elle est arrêtée par trois gardes qui la mènent à Créon. Celui-ci préfèrerait ne pas punir sa nièce et la fiancée de son fils. Comme personne d'autre ne l'a vue, il lui suffirait de faire disparaître les gardes. Mais Antigone s'obstine : si Créon la libère, son premier soin sera de retourner enterrer son frère. Créon tente alors de lui expliquer que son refus de sépulture à Polynice est avant tout un acte politique et qu'en choisissant de prendre en main l'État ébranlé par le règne d'Oedipe, il a choisi de « dire oui », c'est-à-dire d'assumer les mille besognes de « la cuisine » politique pour « rendre le monde un peu moins absurde ». Il lui prouve par dix arguments la sottise de son acte, lui révélant que Polynice n'était qu'« un fils de famille », « un petit fêtard imbécile», une ignoble crapule qui avait même frappé son père, Oedipe, et voulait le faire assassiner, et qu'Étéocle ne valait guère mieux : « Ils se sont égorgés comme deux petits voyous pour un règlement de comptes. » Il n'accorda les honneurs nationaux à la dépouille d'Étéocle que pour des raisons de gouvernement ; saurait-on dire, d'ailleurs, quelle est la dépouille d'Étéocle ? Créon s'est borné à faire ramasser « le moins abîmé ». Antigone n'ignore rien de cela, mais elle ne cède pas. Elle accomplit ce qu'elle doit et veut accomplir. Devant Créon qui lui jette : « Essaie de comprendre une minute, petite idiote ! » elle secoue la tête, insensible aux paroles étrangères à sa propre vérité : « Je ne veux pas comprendre. Moi, je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir. »

Représentation le mercredi à 17h.

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